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Les formulaires d’inscription doivent disparaître (traduction)

Par Pierre Bertet

Voici la traduction d’un article publié sur A List Apart par Luke Wroblewski, dont le titre original est « Sign Up Forms Must Die ».

Il y est question de différentes solutions regroupées sous l’appellation « engagement progressif », permettant à vos visiteurs de comprendre et d’utiliser votre service avant (ou pendant) l’inscription, en évitant autant que possible le classique et indigeste formulaire d’inscription.

Les formulaires d’inscription doivent disparaître

Nous sommes heureux de vous présenter un extrait du chapitre 13 du prochain livre de Luke Wroblewski : Web Form Design: Filling in the Blanks (Rosenfeld Media, 2008). — Ed.

Je vais simplement dire ceci : les formulaires d’inscription doivent mourir. Dans l’introduction de ce livre, je décris le processus de découverte ou de recommandation d’un service web. Vous arrivez sur le site, empressé d’essayer ce nouveau service, et que trouvez-vous en guise d’accueil ? Un formulaire d’inscription.

Nous pouvons faire mieux. En fait, je pense que l’on peut amener des personnes à utiliser un service web en leur expliquant comment il fonctionne, et pourquoi ils devraient l’utiliser. Je pense également que nous pouvons y parvenir sans leur faire remplir un formulaire dès la première étape.

Mais avant d’aborder le potentiel de l’engagement progressif (la route vers un enregistrement « imperceptible »), regardons comment fonctionne le processus d’engagement classique pour un service en ligne. 2007 fut une grande année pour la vidéo en ligne. Nous pouvons supposer que nombre de personnes se connectent aujourd’hui pour publier une de leurs vidéos. Peut-être ont-ils entendu que Google Video était un bon service pour y parvenir. Dès l’arrivée sur le site, ils trouvent un lien pour partager leurs vidéos, et que se passe-t-il ensuite ? Le formulaire illustré sur la figure 13.1. apparaît.

Les utilisateurs potentiels doivent remplir un formulaire d'enregistrement avant de commencer à utiliser Google Video.
Figure 13.1
Un formulaire d’enregistrement accueille les nouveaux clients de Google Vidéo.

Vous devez leur donner votre adresse email, choisir un mot de passe, indiquer votre nom, votre adresse, déchiffrer cet étrange mot, accepter les conditions d’utilisation et enfin, vous verrez ce qu’il y a après ce formulaire.

Contrastons maintenant cette approche avec celle d’un autre service vidéo en ligne : Jumpcut. Sur la page d’accueil, les actions principales sont « Make a movie » (Créer un film) et « Try a demo » (Démonstration), comme illustré sur la figure 13.2 (Ndt : la page a changé : un bouton « Register » -Créer un compte-, dirigeant sur l’identification ou la création d’un compte Yahoo, a pris place au centre de la page…). Jumpcut vous explique immédiatement comment fonctionne leur service, et en quoi il peut vous intéresser. Allons-y.

Sélectionner « Make a movie » (Créer un film) affichera un simple champ permettant saisir le titre de votre vidéo, et quelques options que vous pouvez utiliser pour envoyer les différents fichiers utilisés pour la création de votre vidéo. Choisir « Upload » (Téléchargement) dans cette liste vous permettra d’ajouter des images, du son et de la vidéo depuis votre ordinateur. Ceci fait, vous êtes dirigé vers l’outil de création vidéo en ligne de Jumpcut. Vous pouvez modifier votre vidéo, ajouter des styles, coordonner vos sons, vidéos, images, etc.

Jumpcut encourage les utilisateurs à créer un film dans leur navigateur.
Jumpcut, étape 3 : Choisir un style pour votre film.
Figure 13.2
Le processus d’ajout de vidéo à Jumpcut vous présente le service que propose le site : l’édition vidéo en ligne.

Jusqu’à présent, aucun formulaire. Ce n’est qu’au moment où vous voudrez publier ou partager votre film que Jumpcut vous demandera votre nom et votre email, ainsi vous et les autres utilisateurs pourrez accéder au film que vous venez de créer. A travers ce processus, vous avez vu ce que permettait de faire Jumpcut, et cela sans avoir à passer par un formulaire d’inscription. Il s’agit d’un engagement progressif.

Voyons un autre exemple. Geni est un service web permettant à quiconque de créer un arbre généalogique et de le partager avec ses amis ou sa famille. Quelle est la première chose que les clients potentiels doivent faire en arrivant sur Geni ? Remplir un formulaire d’inscription ? Non, ils créent un arbre généalogique. Après tout, c’est ce pourquoi Geni est fait.

La page d’accueil de Geni (Figure 13.3) indique clairement ce que propose le site. On commence par créer une famille en entrant son nom et son adresse email. Ensuite, vous pouvez entrer vos parents, leurs frères et sœurs ou les vôtres, et en quelques instants, vous obtenez un petit arbre généalogique. Pendant ce temps, Geni vous a envoyé un email contenant votre nom d’utilisateur et votre mot de passe : vous pourrez ainsi revenir sur votre arbre généalogique quand vous le désirerez.

Page d'accueil de Geni : créer un arbre généalogique.
Geni: Ajouter vos parents à votre arbre généalogique.
Figure 13.3
La création d’un arbre généalogique sur Geni ne contient pas de formulaire d’enregistrement explicite et informe immédiatement les utilisateurs.

Encore une fois, au travers du processus d’engagement progressif, vous avez appris ce que proposait un service web, et ceci sans inscription explicite vous obligeant à fournir une certaine quantité d’informations. Dans le cas de Geni, l’approche de l’engagement progressif leur a donné cinq millions d’utilisateurs en cinq mois. Pas mal.

Un autre exemple d’engagement progressif nous est proposé par TripIt : ce service web propose aux utilisateurs d’assembler un itinéraire de voyage complet, comprenant la météo et les feuilles de route, en utilisant uniquement leurs emails de confirmations de vols, d’hôtels et de location de voiture.
La première étape pour commencer à utiliser ce service est d’envoyer à TripIt un email de confirmation d’un voyage passé ou à venir. TripIt vous renverra un email vous permettant d’accéder à un itinéraire de voyage personnel créé automatiquement (Figure 13.4).

TripIt: La page d'accueil vous explique rapidement comment fonctionne le service et vous encourage à l'utiliser.
TripIt: Commencez par envoyer à TripIt votre projet de voyage.
Figure 13.4
Pour commencer à utiliser TripIt, il faut lui renvoyer ses emails de confirmation, et pas s’inscrire en utilisant un formulaire.

Encore une fois, la première étape pour utiliser TripIt n’est pas de s’inscrire en passant par un formulaire. A la place, vous découvrez le service tout en l’utilisant. TripIt récupère votre nom et votre email à l’aide des emails que vous renvoyez au service. Ensuite, si vous voulez modifier votre nom, votre email, ou créer un mot de passe pour accéder au site, vous pouvez le faire. Il y a de grandes chances pour que vous le fassiez, maintenant que vous savez en quoi consiste ce service et ce qu’il peut vous apporter.

En étudiant si l’engagement progressif peut être utilisé sur votre service web, il est important de penser à la façon dont une série d’interactions pourrait expliquer à vos clients potentiels comment ils peuvent utiliser le service et ce qu’il peut leur apporter. L’engagement progressif ne consiste pas simplement à répartir les champs de votre formulaire d’inscription en plusieurs pages séparées.

Je salue volontiers la tentative de Fidelity’s myplan de simplifier leur formulaire de planification de placements financiers (Figure 13.5), mais je ne suis pas sûr que séparer leurs différents champs de saisies en plusieurs pages sous forme de curseurs glissants soit le meilleur moyen d’atteindre leur but, qui est d’expliquer aux visiteurs ce que Fidelity peut faire pour eux.

Fidelity: Quel âge avez-vous ?
Fidelity: Quel est votre style d'investissement ? (l'utilisateur positionne le curseur sur la barre indiquant le niveau de sécurité des placements.)
Figure 13.5
Le formulaire de Fidelity’s myplan divise une série de champs de saisie en plusieurs curseurs glissants, présentés l’un après l’autre.

Bonnes pratiques

  • En étudiant la première expérience d’un utilisateur sur votre site web, pensez à la manière dont vous pouvez éviter l’utilisation d’un formulaire d’inscription en faveur d’un engagement progressif.
  • Si vous optez pour une solution d’engagement progressif, assurez-vous qu’elle apporte à vos clients potentiels des informations sur le fonctionnement de votre service, et ce qu’il peut leur apporter.
  • Si vous choisissez d’auto-générer les comptes de vos clients potentiels, assurez-vous qu’ils disposent d’un moyen clair d’accéder à leur compte. Il y a des chances pour que les utilisateurs ignorent ou ne voient pas votre email confirmation indiquant la création de leur compte, et qu’ils ne sachent pas exactement s’ils ont un compte ou pas.
  • Evitez les solutions d’engagement progressif qui répartissent simplement les différents champs de votre formulaire d’inscription sur plusieurs pages. Il y a de fortes chances que cela en réduise l’efficacité, sans pour autant l’alléger.

Translated with the permission of A List Apart Magazine and the author[s].”

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21 commentaires

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En tant qu’utilisateur, je déteste ça : profiter d’un service que je crois sans contre partie et finalement, il faut donner son adresse électronique et d’autre renseignement sur soi, là, je râle et je refuse de m’inscrire alors que je l’aurais fait si j’avais su dés le départ qu’il fallait s’inscrire.

Comme quoi, cette méthode à des effets pervers, donc, si vous trouvez cette article intéressant, pensez à un moyen d’informer clairement et dès le départ du fait que le service n’est pas vraiment utilisable sans inscription.

Bref, les formulaires doivent-ils mourir ? Oui et ça ne veut pas dire qu’il faut les cacher dernière des « engagements progressif », il faut offrir le service sans inscription !

Le 29 Mar. 2008 à 20h53 par Philippe

Ne misez pas tout sur le formulaire d’inscription…

Certains vont même jusqu’à appeler à la mort du formulaire d’inscription. Il n’est pas nécessaire d’aller jusque là, puisqu’à la place d’un tel formulaire contraignant, il est possible de mettre en place des solutions dites d’engagement pr…

Le 30 Mar. 2008 à 16h10 par Blog - Britoweb

eBay a bien compris la barrière que constituait le formulaire d’inscription.

Aujourd’hui, eBay a créé deux statuts : le visiteur et le membre.

Le visiteur eBay peut :
– consulter ses données eBay uniquement à partir de son ordinateur,
– suivre le statut de 10 objets maximum,
– enregistrer jusqu’à 10 recherches favorites.

Le membre dispose de plus de fonctionnalités :
– consulter ses données eBay à partir d’un ordinateur quelconque, où qu’il se trouve,
– enregistrer ses recherches favorites, et recevoir un e-mail dès qu’un objet correspondant à ses critères est mis en vente.

Je trouve cette approche intéressante également.

/Hervé

Le 01 Avr. 2008 à 10h44 par Hervé

A propos du premier commentaire (de Philippe), je pense qu’il convient peut-être d’ajouter qu’avertir l’utilisateur des étapes qu’il va devoir suivre est important pour le visiteur.

Sur les sites d’achats, on peut souvent ajouter des articles au panier, puis lorsque que l’on clique sur « Valider la commande », on nous affiche les étapes, avec un suivi de ce qu’il reste à faire :
– authentification / inscription
– adresse de livraison
– confirmation / paiement

Il faudrait faire de même :
– uploadez votre vidéo
– utilisez nos outils de retouche et personnalisés votre vidéo
– authentifiez-vous / inscrivez-vous afin de partager cette vidéo avec d’autres internautes!

Le 03 Avr. 2008 à 08h43 par Toub

J’oubliais, il faudrait peut-être aussi parler des systèmes d’authentification décentralisés, comme open-id, qui pourrait permettre d’éviter autant d’inscriptions…

Le 03 Avr. 2008 à 08h44 par Toub

et j’utilise quoi pour poster mon commentaire… ?
un formulaire ;-)

sinon, il exise des outils pour remplir certains champ de formulaire de champ de façon automatique (genre nom /prénom/mail/adresse…)

Le 18 Avr. 2008 à 22h36 par lyse

Excellent.
Dans le même registre je regrette la complexité des formulaires de contact.
Je serais même pour leur suppression.
Le spam pouvant être évité par le biais d’adresses mail temporaires.

Le 03 Déc. 2008 à 17h04 par Solène

Tous les sites présentés offrent au final des services dédiés et personnalisés pour chaque utilisateur, que ce soit pour créer son arbre généalogique ou éditer des vidéos persos, le site DOIT stocker les informations dans une base de données afin de pouvoir distinguer chaque utilisateur.

Les formulaires d’inscriptions sont là pour cette raison, je ne vois pas où est le problème ?!, sans formulaire, comment puis-je faire pour revenir sur mes données pour les modifier ?

Le 04 Mar. 2009 à 10h25 par web layout studio

Pour résumer, on peut donc proposer 3 niveaux de personnalisation utilisateur :
– espace public permettant d’accéder à un maximum d’informations (copies d’écran, démo, documentation)
– un espace authentifié, soit en open-id, soit par la création d’un compte avec juste un e-mail (voir sans vérification), ce qui deviendrait un compte « guest identifié », au profil temporaire à la session jusqu’à authentification
– la création d’un profil persisté

C’est 3 niveaux comprennent un espace public et privé, même pour le guest, puisque l’on connait déjà beaucoup sur lui.

Le 07 Avr. 2009 à 22h06 par Toub

L’engagement progressif a pour merite de respecter un principe simple (et efficace) : ce n’est pas tant de ne plus demander des informations personnelles sur l’utiliateur d’un site mais de diminuer le nombre d’information demandé tout en présentant la plus value à laisser ce minimum information (en général, un nom ou au minimum un email).
Ce principe est d’autant plus important lors de la création de pages (d’atterrissage) ou plus vous demanderez d’informations moins vous aurez de conversion.

Le 29 Mai. 2009 à 16h14 par LeRéférencement

Le mieux est qu’un service soit accessible sans inscription. Par contre, les utilisateurs (une fois le service utilisé) seront encouragé à s’enregistrer pour profiter de fonctionnalité plus avancés. Comme ça tout le monde est content :). La démarche d’Ebay est à ce titre intéressante à suivre.

Un exemple à ne pas suivre, certaines plateformes de blog exigent qu’on soit inscrit pour pouvoir ajouter un simple commentaire. Résultat en ce qui me concerne, je garde mon commentaire pour moi et je vais voir ailleurs :).

Le 28 Oct. 2009 à 10h31 par Bilal X

Merci pour la traduction.
Les campagnes d’emailing rémunérées ont incité beaucoup d’acteurs à demander un nom et un email pour n’importe quel type d’action. Cela a quand même évolué dans le bon sens depuis un ou deux ans.
Les formulaires à rallonge sont aussi nuisibles pour les boutiques e-commerce car ils font fuir les clients potentiels.

Le 03 Jan. 2010 à 13h57 par Nicolas Chevallier

Certains sites comme Easypict.org permettent des applications basiques pour modifier des photos : on vous explique simplement, sur la page d’accueil, ce que vous pouvez faire : vous téléchargez votre photo sur ce site, vous la modifiez, enregistrez et vous repartez avec votre nouvelle photo modifiée et dans un format désiré… Le tout sans vous identifier, puisque votre photo n’est pas sensée rester en ligne et donc vous n’avez pas à revenir sur un tel site pour y modifier des données personnelles qui n’y existent pas.

Ici, nous parlons bien de services pour lesquels une authentification est nécessaire pour modifier ultérieurement les données que l’on y entre de façon normalement durable. L’usager doit donc s’attendre, en toute logique, à ce que tôt ou tard il ait à s’authentifier, et doit s’y résoudre d’avance.

L’objet du débat est finalement double : on s’intéresse à la méthode la moins rédhibitoire possible avec laquelle il faut faire passer la pilule, et quand on doit demander de l’avaler…

Personnellement, tant qu’à faire, je préfère le formulaire bête et méchant (qu’un design sympa avec des effets visuels peut pourquoi pas rendre moins nauséeux : rivaliser d’imagination pour agrémenter un formulaire me paraît judicieux et autrement plus engageant que le sinistre blanc « hôpital » du fond de page Google) et me débarasser de la corvée d’entrée de jeu. Je m’authentifie, puis je profite à loisir du service considéré.

Je trouve insidieuse et déloyale, voire malhonnête (pour le naïf, ou simplement le néophyte qui ne s’attendait pas à devoir s’authentifier) la méthode qui consiste à faire tester les applications d’un service, sans avertir préalablement que pour exploiter le travail que l’on aura fourni en testant ces applications, il faut à la fin s’authentifier. Nombre de techniques commerciales s’inspirent de ce principe, en vous laissant disposer pendant un mois ou plus (période d’essai) de certaines applications, pour ensuite vous demander de vous acquiter d’un droit de licence du logiciel qui les permet pour continuer de s’en servir, ou de pouvoir les exploiter pleinement. Là c’est loyal car vous savez qu’il s’agit d’une période d’essai, sauf qu’une dérive prend place lorsque vous devez acheter des droits si d’aventure on ne vous a pas prévenu que vous ne pourrez pas exploiter plus tard vos essais réalisés pendant cette période de test autrement qu’en achetant ces droits. Dans le registre des abus, il existe sur la Toile un site assez cocasse de juristes qui se prétend entièrement gratuit, vous invitant à expliquer votre cas et à poser vos questions, et une fois votre message longuement peaufiné, on vous indique, après que vous l’ayez envoyé, la somme à payer en ligne pour obtenir la réponse d’un juriste… Il est évident que l’usager d’un service doit être informé par avance qu’il va devoir s’authentifier pour profiter d’un service le cas échéant.

Par ailleurs, notons l’existence de certains services réservés aux adultes majeurs comme des sites de rencontres libertains par exemple, dont les contenus sensibles (photos, vidéos, textes…) ne doivent pas être accessibles facilement par des visiteurs non authentifiés et ne disposant pas déjà eux-mêmes de données personnelles sur ces services. Au-delà de la question de la nécessité de créer un « profil » sur ce genre de réseaux sociaux de façon préliminaire à leur utilisation, le problème est plus grand encore : si nous admettons comme acquis que l’inscription conditionne et doit précéder la possibilité d’utiliser le service, il faut convaincre l’usager de remplir son profil intégralement, et de prendre le temps de le faire bien, en faisant montre d’originalité pour garantir la qualité du réseau lui-même… On ne sort pas du débat, puisqu’il s’agit de trouver le meilleur moyen de convaincre l’usager à s’appliquer à une tâche qu’il considère d’emblée comme ingrate.

On voit bien que du fait que l’usager doive s’y « vendre » et non plus seulement s’y authentifier, ce concept d’engagement progressif pourrait s’appliquer de façon plus complexe sur bien des réseaux sociaux, y compris parmi les plus populaires et qui proposent les services les plus classiques. Suivant les usages inhérents aux services et à des degrés de confidentialité différents, ce souci de convaincre l’usager à livrer des informations qui dépassent la simple authentification devient central, et si les formulaires d’inscription vont évoluer, je ne crois vraiment pas en leur disparition, ne serait-ce qu’en considérant le succès toujours grandissant des réseaux sociaux.

Le 27 Jan. 2010 à 09h09 par Florent-softboy

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