Tous les articles

La vie des intégrateurs
Chapitre I : Les intégrateurs sont-ils des développeurs ou des webdesigners ?

Par Eric Le Bihan

La question peut paraître incongrue, mais bien que ce métier commence à être reconnu (qui d’autre connait aussi bien les subtilités d’interprétation de navigateurs comme IE6 qui malgré son grand age continue à être utilisé par 40% des internautes français ?), ses représentants sont souvent ballotés d’un service à l’autre, développeurs frustrés pour certains, webdesigners en panne de créativité pour d’autres, il est difficile pour ces deux corps de métiers que sont le webdesign graphique et le développement informatique, de croire que ce métier auquel aucune école ne forme soit un choix délibéré. Pourtant quel autre métier prépare autant aux métiers de chef de projets, référenceur, ergonome ou expert es-accessibilité ? Aucun !

En effet loin d’être de simples exécutants, les intégrateurs sont souvent détenteurs d’un savoir et de compétences polyvalentes, car il faut bien l’avouer, ceux qui auparavant étaient regroupés sous le vocable fourre-tout de webmaster sont souvent des passionnés du web pour ne pas dire des accros ne comptant pas leurs heures de netsurfing afin de saisir toutes les subtilités qu’il est nécessaire de posséder pour arriver à concevoir le site parfait…

Prenez un intégrateur, immergez-le dans une entreprise pourvu d’un service webdesign et d’un service informatique, hésitez sur l’endroit où le placer Informatique ? non webdesign ! non informatique ! non webdesign ! non informatique ! Bref ! Demandez lui de recruter quelques-uns de ces pairs (lui seul est en mesure de les reconnaitre). Voilà votre pôle intégration constitué.

Maintenant il s’agit de faire sa place… XHTML strict, accessibilité, ergonomie, javascript non intrusif, il vous sera difficile au départ de comprendre son langage. Il manie des concepts dont vous comprenez mal l’intérêt. Il paraît se compliquer la vie et opter délibérément pour des choix à l’exact opposé des votres, Ces modèles : Eric Meyer, Jakob Nielsen, Dean Edwards, Dave Shea sont des parfaits inconnus pour vous ! Vous n’avez pas de leçon à recevoir de ces nouveaux venus, vous vous en êtes bien passé jusque là !!! Pourvu que vous lui accordiez un peu d’attention, vous verrez assez rapidement que « l’intégrateur » cette bête curieuse va rapidement vous faciliter la vie.

Plus sérieusement : qu’est-ce qu’un intégrateur ? Quel est son rôle ? Quelle doit être sa place ?

L’intégrateur maîtrise le code html ou xhtml, les styles en cascade (CSS) et a de bonnes notions de Javascript. Avec ces trois langages il est en mesure de vous construire une interface qui tient la route. En effet c’est lui qui va permettre de structurer les données dans la page web, chaque balise html ayant une utilité bien spécifique, il va donner de l’importance à la valeur sémantique de chacune. <h1> pour les titres, <p> pour les paragraphes, <ul><li> pour les listes non ordonnées, etc..; la liste est très longue mais sachez qu’il existe 91 balises html et que toutes ont une utilité bien particulière.

Vous l’aurez compris l’intégrateur attache plus d’importance au sens de chacune de ces balise qu’à ces qualités graphiques. Les styles CSS étant spécifiquement dédiés à cette utilité depuis que les fabricants de navigateurs ont eu la bonne idée, mais un peu tardive il faut bien le dire, d’ y implémenter les CSS. Il reste encore du boulot néanmoins, rendez-vous compte par vous même : compatibilité des css dans les navigateurs.

Une fois qu’il a structuré sa page, ajouté les styles pour rendre la page plus agréable, il ne lui reste plus qu’à ajouter quelques comportements qui devront être non-intrusif (ça veut dire que sans JS ça marche quand même ! Magique, non ?). Effectivement l’intégrateur a toujours une petite pensée pour les minorités : ceux qui n’ont pas flash, qui n’ont pas javascript, qui ont de petits écrans, des vieux navigateurs (enfin pas aussi vieux qu’IE6 , j’espère), de mauvais yeux, des mouvements peu surs, des connexions lentes, bref nous tous quoi ! :-)

Ce dernier point s’appelle l’accessibilité et sans pousser le bouchon trop loin, un zeste d’accessibilité dans un site ce sont des internautes en plus qui n’auraient certainement pas pu y naviguer…

Je ne parlerais pas d’ergonomie, ni de référencement, ni même d’interopérabilité parce que vous l’avez déjà compris un intégrateur ce n’est ni un développeur ni un webdesigner graphique, c’est bien autre chose ! Et le jour où une entreprise aura enfin compris ce qu’est la maitrise et la puissance de l’intégration, et bien ce jour là le web lui appartiendra ! (non je déconne là, vous emballez pas !) Enfin ce que je voulais dire c’est qu’intégrateur, c’est un métier !

Bon bah voilà, c’est dit. J’ai fini. vous aussi vous faites ce métier ? ah ouais ? Bon on n’est pas seuls alors… Et autrement ça se passe comment, vous ? Ah ouais ? Vous voulez pas nous en parler ? Dans les commentaires ? Ouais… parfait …

Article rédigé par , publié le dans la catégorie Front-end. Vous pouvez suivre les commentaires de cet article en utilisant le flux RSS dédié. Les commentaires sont fermés sur cet article.

36 commentaires

Flux RSS des commentaires de cet article

Salut Éric,

Très chouette billet ! Je vais le faire tourner tant que possible.
Et vivement la suite du coup.

:)

Le 02 Mar. 2008 à 19h04 par 20cent

Haha, excellent ! Personnellement je ne suis encore qu’un jeune padawan dans ce métier, mais j’ai bon espoir que mon talent soit reconnu un jour ;)

Même si à la base, je m’était donné le titre de « Web-développeur », je me reconnais tellement dans ce texte que vais basculer comme intégrateur … wha, en plus c’est nettement plus intimidant ! :)

Le 02 Mar. 2008 à 20h28 par julien

Sympa l’article !
C’est plutôt bien visé :) Mais un bon intégrateur peut aussi être développeur, voir designer :P

Le 02 Mar. 2008 à 21h06 par Damien

C’est vrai que longtemps, moi-même, je me suis demandé où me placer en tant qu’intégrateur…
Et en te lisant, pas de doute, je ne suis ni web-designer ni web-développeur, je suis intégrateur.
Ça a la classe comme tu l’exposes. Je vais faire tourner ça :)

Le 02 Mar. 2008 à 21h07 par GoOz

tiens comme GoOz je viens de remarquer que finalement vu que je suis developpeur et que je m’occupe aussi de ce dont tu as parle je serai donc un integrateur-developpeur?

Le 02 Mar. 2008 à 21h21 par geekbay

aut top cet article !
exactement ce que je pense du métier d’intégrateur.

« ça veut dire que sans JS ça marche quand même ! Magique, non ? »
c’est tellement vrai :)

en tout cas très bon site

Le 02 Mar. 2008 à 22h54 par htmler

La définition est difficile et par certains côtés je trouve celle que tu donnes, Eric, assez contestable.

Si je résume ta définition, l’intégrateur web a deux caractéristiques:
1. c’est un spécialiste de l’intégration HTML/CSS/JS qui est très pointu sur ces questions, maitrise les principaux bugs des navigateurs, connait bien les spécifications;
2. c’est un généraliste qui a des notions de référencement, d’ergonomie, d’accessibilité.

Mouais.

Il me semble important de souligner le fait que l’intégration web est un sujet technique qui demande une compétence solide. Pour ma part, j’estime le temps de formation nécessaire à deux ans, de la théorie à l’expérience de la pratique, pour devenir réellement compétent en intégration web. On ne s’improvise donc pas intégrateur en lisant deux, trois ou dix tutoriels. On pourra à la rigueur «faire de l’intégration», mais sans garantie sur la qualité et la fiabilité du résultat.

Voilà pour la base (que tu rappelles dans ta définition). Déjà, on peut remarquer que rien n’empêche un graphiste d’acquérir cette compétence. On peut être graphiste et intégrateur, même si peu de graphistes le sont. De même, un développeur web peut acquérir une compétence en intégration pour peu qu’il travaille (dans la durée) ce sujet en plus du développement d’applications web. Il y a même des gens qui sont des graphistes-intégrateurs-développeurs web talentueux, mais ces derniers sont tout de même très rares. ;)

Pour compliquer encore les choses, il y a le terme anglo-saxon de «webdesigner», qui désigne tantôt un créateur graphique, tantôt un intégrateur, tantôt une personne qui allie les deux. De fait, beaucoup de webdesigners sont des graphistes web qui réalisent eux-même l’intégration de leurs créas, ou des intégrateurs qui travaillent eux-même le graphisme.

Autre terme sympathique, qui prend l’intégration web du côté du développement: développeur front-end (ou front-office). Ce dernier terme met l’accent sur l’aspect technique, et on peut supposer que le développeur front-end s’occupe plus d’interfaces applicatives et de Javascript que le webdesigner-qui-intègre.

Quant à la deuxième partie de ta définition, elle est assez problématique. Typiquement, l’intégration web est une prestation technique considérée comme «simple» et n’est pas un lieu de décision. C’est à dire qu’on ne demandera pas à l’intégrateur d’intervenir au début de la phase de réalisation du projet. Or, les compétences secondaires que tu mentionnes devraient faire de l’intégrateur une personne ressource importante pour le bon déroulement de cette phase! Si un projet ne justifie pas l’intervention d’un expert en ergonomie des sites web, d’un expert en accessibilité et d’un expert en SEO, un intégrateur expérimenté et compétent sera sans doute la bonne personne pour injecter un peu de ces problématiques dans la phase technique (la création des maquettes graphiques, la définition de l’architecture des pages, etc.). Sauf qu’on n’ira pas chercher un simple intégrateur pour cela. Le plus souvent, soit il n’y aura pas d’intégrateur (et le graphiste ou le développeur héritent du bébé, à leur grand dam dans la majorité des cas), soit l’intégrateur est un prestataire externe au projet.

En fait, la deuxième partie de ta description correspond à une partie (mais une partie seulement) du profil d’un chef de projet à background technique—par opposition au chef de projet à background commercial. Mais on attend rarement d’un intégrateur qu’il chapeaute une réalisation technique complète. D’où le paradoxe de ta définition (et peut-être de la situation d’un certain nombre d’intégrateurs expérimentés), qui se résout de la manière suivante: l’intégrateur doit monter en compétence et changer de statut.

En fait, l’intégrateur expérimenté et aux compétences larges que tu décris a une place de choix: comme chef de projet ET chargé de réalisation dans une petite agence web, ou comme webmaster freelance qui gère l’intégralité des projets de ses clients (en passant éventuellement par des sous-traitants pour certaines créations graphiques ou pour des développements spécifiques). S’il a une sensibilité technique au-delà de l’intégration HTML/CSS/JS et qu’il maitrise plusieurs CMS, il peut réaliser des sites complets de manière efficace. Mais là, on ne parle plus vraiment d’un intégrateur, vu que dans les projets qu’il gère de A à Z il ne consacrera qu’une petite partie de son temps à l’intégration.

On retombe donc à la première partie de ta définition: l’intégrateur web, c’est la personne qui maitrise l’intégration web et qui fait ça la majeure partie de son temps. Sinon, c’est un graphiste-intégrateur (ou webdesigner), un développeur front office ET back-office, un chef de projet, un webmaster ou «concepteur web», etc.

Qu’en penses-tu?

Le 02 Mar. 2008 à 23h32 par Florent V.

Intégrateur aussi je suis totalement d’accord, métier encore trop souvent dénigré « mais si c’est du CSS c’est facile ça prends que deux minutes… ».
Il a pour moi aussi un rôle existentiel dans la qualité finale du site et doit avoir des notions dans beaucoup de domaines, du moins avoir un bon niveau en dev. et en graphisme afin d’en assurer au mieux la liaison et la cohérence.

Le 03 Mar. 2008 à 00h38 par Rémi

Je rebondis sur le billet d’Eric et sur le commentaire de Florent par la même occasion. Je trouve que le billet résume bien, sans trop entrer dans les détails (où le diable se cache toujours, parait-il), à la fois le métier et le quotidien de l’intégrateur web. Même si on est loin de la définition de poste, j’aime bien l’idée selon laquelle l’intégrateur est (ou devrait être) au centre de tout projet web ;)

Dans le détail, en revanche, je suis assez d’accord avec Florent sur le fait que si on parle de l’intégration au sens strict, c’est vrai que le métier est beaucoup moins fun que ce qu’en dit Eric : c’est surtout beaucoup de technique et de prise de tête ;)

Ceci dit tout dépend de la structure dans laquelle on travaille. Dans certains cas, il est possible d’être force de proposition sur certains choix ergonomiques (mais souvent, les choix ergonomiques sont fusionnés avec les choix graphiques…), mais ça reste assez rare.

Quand au référencement, je crois qu’il ne faut pas tout mélanger. Pour ma part, j’ai la délicatesse de faire des sites « search engine ready », mais c’est plutôt un effet de bord positif d’une bonne structuration du contenu ;)

Concernant la place de l’intégrateur web dans la chaine de production, je crois quelle dépend de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité, du type de structure, etc. Trop de variables pour tout détailler (dans un commentaire en tout cas…)

Le 03 Mar. 2008 à 00h42 par bruno bichet

Très bon article !

Je suis moi même intégrateur depuis un peu plus de 3 ans, et c’est vrai qu’il est très difficile de faire reconnaitre ce métier !

Un simple exemple, dans ma boîte, un intégrateur vient d’être embauché, et sur son contrat, il est écrit : Directeur Artistique… Preuve qu’il y a encore du chemin pour faire reconnaitre le métier…

Le 03 Mar. 2008 à 09h38 par glloq8

Je suis (le seul) intégrateur dans une grosse boite depuis plus d’1an 1/2 et je suis assez d’accord avec la définition d’Eric.

Pas toujours facile de se faire reconnaître, je passe pour « celui qui ‘maîtrise’ HTML/CSS », et ça prend du temps pour leur prouver que c’est bien mieux que leur CMS-générateur-de-tableaux…

Sinon, comme l’a dit Bruno, pour ce qui est du référencement et de l’accessibilité (ergonomie beaucoup moins), on va dire que ce sont les conséquences d’une bonne intégration (sémantique, accesskey, etc.)

Le 03 Mar. 2008 à 11h04 par Country

Salut !

Bravo pour cet article qui résume précisément la réalité des faits.

J’ajouterai juste que mon point de vue diffère légèrement sur la terminologie, en effet, pour moi, l’intégrateur est un « Développeur Web Front ». HTML, XML et CSS ne demandent peut-être pas de notion de programmation certes, mais les dernières évolutions de JS (objets divers, namespace, ajax, librairies) demandent une réelle compétence de développement. Ce qui revient à nous appeler des « webdev » =)

Le 03 Mar. 2008 à 13h53 par Adrien Leygues

Chouette billet !

Dans ma boite, on s’est battu pour ne plus être appelés les « monteurs » (vieille impression de monter des meubles Ikea ou des échafaudages… enfin bref). On est désormais des développeurs front office. Sisi, c’est marqué sur ma carte de visite.

Et je corrobore en disant qu’après 4 ans de code, je serai très bientôt architecte de l’information \o/
L’intégrateur est un individu charnière dans la production Web, et c’est vrai qu’un bon intégrateur peut facilement se diriger ensuite vers la plupart des métiers du Web.

Le 03 Mar. 2008 à 23h50 par Cédric

Vous battez pas, retranscrivez « has is » la définition d’intégrateur telle qu’elle existe depuis des plombes dans les autres corps de métier informatique (système, réseau, etc.) et pas qu’en info d’ailleurs… et vous l’aurez votre définition d’intégrateur Web! Surtout qu’on en est pas loin là déjà dans tout ce qui a été dit (+1 à Florent et Bruno au passage).

Le 04 Mar. 2008 à 11h31 par burningHat

ouah … incroyable mais vrai … j’ai des collègues autres que les quelques rares rencontrés au cours de mes périgrinations de boite en boite … ceux cloisonnés dans le bureau des barbus … le bureau que même les RH ne connaissent pas dans la boite, et que s’il venait à être découvert, la direction nierait avoir eu connaissance de ses agissements et productions … le bureau des intégrateurs ? y’en a pas … des intégrateurs … c’est quoi ?
^^

Le 13 Mai. 2008 à 16h09 par edouard

Je suis assez d’accord avec Florent.
J’ajouterai que si l’intégrateur en question est un excellent javascripteur il se mettra sans difficulté à des langages plus « nobles » car l’algo et l’objet seront déjà connus ( reste l’aspect base de données qui pourra être délégué ).
Et là on a pour le coup le fameux mouton à 5 pattes !

Le 02 Juin. 2008 à 16h55 par Domi

Voilà un lien qui va terminer dans mes favoris et qui va revenir à chaque fois qu’on me demandera « oui mais en fait, t’es informaticien donc ? »

Cet article correspond à 99% à ce que je suis, ce que je fais, la tournure du récit est très sympa également.

Ma formation reposait sur les différentes facettes du Web (au niveau création) (XHTML, CSS, PHP, JS, XML, AS, etc…).

C’était une formation de 3 ans, et il fallait bien ça.

Non ce n’est pas toujours facile, oui on a souvent des cheveux gris, mais ça fait partie du « charme » du métier dirais-je.

J’ai déjà pas mal fait tourner.

Le 10 Juin. 2008 à 09h23 par Flip

Et les intrégrat… rho… intéga….ttt…. intréga…flute… INTÉGRATRICE bordel!
:)

Le 10 Juil. 2008 à 15h24 par Bonnin Julia

Mouton à 5 pattes présent ! :)
7 ans 1/2 de web dans les pattes quand même, et encore plein de chose que je ne connais pas et ne maitrise pas (snif snif).

[par avance je m’excuse de la longueur du commentaire]

En lisant l’article je me suis vraiment retrouvé, cela résume bien ce beau métier, surtout pour expliquer aux non-initiés.

Le commentaire de Florent est aussi vrai, on a tendance à mélanger ces terme, surtout avec les anglicisme.

Le fait de posséder d’autres compétence que html/css nous amène souvent à prendre de nouveaux qualificatifs, on devient soudain web-developpeur, web-designer…

Dans mon ancienne boite les dev qui incorporaient (intégraient) le montage html étaient parfois appelés intégrateur d’où la confusion, les RH ne savaient plus où donner de la tête : « alors toi tu es machin-truc et tu fais ça, mais alors lui qui fait ça et ça il est quoi web-machin-bidulle ??? pourquoi on l’appelle aussi intégrateur alors ? »

J’ai commencé en bas de l’échelle, monteur html à l’époque qui bataillait avec le php et mysql, petit à petite web-developper (php/mysql) avec un peu de flash et xml sur la fin soit 4 ans 1/2.
–> Grosse formation FlashDevelopper je revais de devenir FlashDevelopper.
Pour revenir au final à de l’expertise intégration xhtml/css, 6 mois de mode pompier (correction css/xhtml ie6-ie7) sur les fins de projet vous savez juste avant la mise en prod.
Ils ont fini par reconnaitre mon métier en tant que tel et je me suis retrouvé (CP technique Montage) à chapeauter 2 équipes d’intégrateur html, avec créations de protocoles de travail, specs de montage destinés au CP projet, normalisations, recettes etc…

Ah oui formateur xhtml/css, je pense qu’on a du vous faire le coup aussi !
formateur ça aussi c’est encore une autre facette de notre métier. Formateur cela ne s’improvise pas du jour au lendemain.

Sur la fin les DA et graphistes me consultaient même pour la faisabilité (intégration, ergonomie, accessibilité…), en parallèle montée en compétence sur jQuery and Co + flash…
J’ai même fini par transformer un dev .net en intégrateur html/css/jQuery, 4lignes de jQuery un peu de css et hop plus de flash ni de requettes .net à rallonges.

Maintenant je suis dans une bonne petite WebAgency qui me laisse du temps pour poser les choses, j’ai du champ libre pour réfléchir en amont de chaque projet étapes par étapes, je me retrouve CP technique intégration html/css/js/flash….tralala, référent technique clientèle avec grosses responsabilités à venir, au passage je remet à niveau quelques couacs.

Si on on me laisse le temps pour bien préparer je pense que je vais bien m’éclater, m’épanouir.

Tout ça pour vous dire, ne vous découragez donc pas, notre métier a de l’avenir, avec ou sans diplômes, à l’heure actuel très recherché.

La mode du Web 2.0 tout le monde en veut, les labels d’accessibilité tout le monde va en vouloir(mais faudra payer, puis repayer…), du jQuery&Co partout, du contenu accessible (js disabled), du contenu flash référençable… et j’en passe…

Le hic étant de se trouver du temps pour faire de la veille et jouer au laborantin du web !

Le principal étant que les boites à web ont de plus en plus besoin de personnes comme nous, que ce métier commence a être reconnu maintenant.

Ce pôle était auparavant optionnel, on y pretait même pas attention.
« oui bon y a le montage alors il nous reste ça comme budget, voilà débrouille toi, tu ne dois pas dépasser ! »
Alors que non! c’est à l’envers qu’il faut réfléchir.
l’intégrateur : « Fais voir ta créa, hum ça ce n’est pas réalisable, sauf si usine à gaz. Hum ta home avec ce graphisme, ces découpes, ces fonctionnalités, les parties dynamiques, tant de temps (jr/homme) pour telle et telle maquette.

Ah bas les compresseurs de budgets !!!! Un peu de reconnaissance quoi !

C’est un métier bien à part, très technique, auquel il faut bien faire comprendre qu’un temps de réflexion et de préparation est vraiment nécessaire. Si on passe autant de temps ce n’est pas pour bulshiter.
Que ce temps aussi long soit-il va permettre au contraire d’accélérer la réalisation du projet.
Comme je dis toujours un projet web, c’est comme une maison si tu néglige les fondations au bout de quelques temps elle va s’écrouler.
Pour l’avoir expérimenté (pompier style) un trop grand nombre de fois, je sais de quoi je parle.

Ah oui (je sais c’est un peu long, peut être lourd), mon rêve étant que tous les efforts que nous faisons pour livrer du code propre ( indenté, commenté, valide, accessible, référençable…) que cela suivent ensuite quand ça part entre les mains du Dev, jusqu’à la mise en prod.
C’est juste le respect du travail du copain quoi.
Je n’ai rien contre les Dev étant Dev moi-même aussi sur les bords.

Reste de la place chez les intégristes du web ?

++ DigitalCoder (Manu) idéaliste mais surtout Rêveur
[2008-07-26 01:30:00]

Le 26 Juil. 2008 à 09h54 par DigitalCoder

Bonjour,

J’ai beaucoup aimé ce billet car il résume assez bien une chose : l’évolution d’un webmaster. Il y a 5 ans on formait des webmasters capables de faire du développement, du graphisme et de l’intégration, aujourd’hui la complexité du métier et surtout l’évolution d’internet a obligée le webmaster à se spécialiser.

Dans mon exemple j’ai un bac+3 « Communication sur internet, webmestre », il y a 3 ans je développé un site de a à z (charte graphique, développement et intégration) aujourd’hui nous avons renforcé notre équipe avec un webdesigner (qui vient des beaux arts), un développeur avec pas mal d’expérience, et je m’oriente donc moi même sur le front office (interface, intégration, ergonomie, référencement).

Je peux donc dire aujourd’hui que html, css, javascript et quelques fois flash sont mes outils de travail, et il y a énormément de chose à connaître, à maîtriser et à découvrir surtout que ce sont des outils en perpétuelles évolutions !!!

Bref à partir du moment où l’ont veut obtenir une qualité irréprochable dans un projet web il faut absolument spécialiser les tâches de chacun tout en gardant une méthodologie « Agile » pour le projet (chacun est spécialisé mais tout le monde participe à tout, ce qui est la base de l’eXtreme Programming).

Pour conclure, pour moi le métier de webmaster tendra à disparaître rapidement au profit de métiers spécialisés : intégrateurs, webdesigner, développeur, référenceurs etc….

Merci encore pour cet article ouvert !

Le 08 Août. 2008 à 09h12 par Anthony Le Courtes

Effectivement, intégrateur est un métier, d’expérience certes, mais un métiers, et indépendant, intervenant EVIDEMENT dés le début des projets (dans mon cas en rôle de cdp tech.) pour la réalisation des projets. Pour ma part, j’ai eu la chance d’intégrer un groupe qui a compris très rapidement l’importance du métier, et qui n’hésite jamais à nous solliciter (moi et mon équipe d’intégrateur -oui oui une équipe !-) lorsque les concepts semblent délicats, et de manière plus générale, afin de valider le montage des concepts (et affiner les chiffrages en cas de doute).
ça fait plaisir !

Le 22 Sep. 2008 à 17h17 par CanalCoffee

L’article est très efficace, par contre j’insisterais sur le fait que l’intégrateur HTML est avant tout une personne spécialisée dans un domaine bien particulier du Web, il n’est donc pas sensé être polyvalent. Celui qui encode vos pages Web en respectant la sémantique et l’accessibilité n’est ni un webdesigner raté, ni un développeur frustré, il est intégrateur HTML. Il intervient à un point clé important d’une production WEB : c’est le chaînon qui manquait entre le DA et l’équipe de développement, bref, l’intégrateur est une personne indispensable qui doit être consultée avant la phase de création de tous projets Web.

Le 07 Mar. 2009 à 10h06 par Jacques MARTINET

Bonjour !

Je recherche actuellement un commercial intégrateur… mais intégrateur IP !! Donc merci d’avoir clarifié les différences qu’il peut y avoir entre tous les domaines de l’intégration !

Bon courage et continuez ainsi !

Benjamin. Webtalent.

Le 15 Juin. 2009 à 17h07 par Benjamin_Webtalent

Le billet est intéressant mais c’est dommage de restreindre l’intégration au web uniquement…

Moi j’intègre du contenu web (développement, référencement, accessibilité, ergonomie, etc) et des progiciels de gestion… qui ne sont souvent pas full web.

De mon point de vue, le métier d’intégrateur s’applique plus aux ERP qu’au contenu web.
Le web et l’intégration HTML/PHP/JS/Flash/CSS est devenu le fonds de commerce de beaucoup de professionnels de l’informatique. Un peu comme si un mécanicien te disait : « faire la vidange et les contrôles de sécurité (frein, pneus, etc…), pas de problème monsieur… ».

Dans l’ensemble, c’est beaucoup plus difficile d’intégrer un ERP et le terme « intégrateur » s’applique plus à ce domaine d’activité du secteur IT. Lier le système de facturation d’un garage avec sa chaine d’approvisionnement de pièces détachées et le planning des mécanos tout en consolidant le flow comptable et financier, pour moi c’est ça le métier d’intégrateur. Tu verses dans tous les domaines métiers, tu travailles en transversal sur le fonctionnel de la boutique et tu te débrouilles pour que l’architecture technique de ton système d’info soit up en permanence, qu’il y ait une interface web ou non. Et ce en toute transparence pour les clients finaux.
Et pour en revenir au web 4.36 et a ton article, c’est sans compter que si tu bosses en indé, en tribu ou en agence, tous les partenaires sont plus ou moins compétents dans tous les domaines : graphisme, dév, hébergement, sécurité, audimat, etc.

Le 24 Déc. 2009 à 09h14 par Miloud

Blogmarké également ;) bien rédigé, l’article résume le métier de l’intégrateur web, il y’en a aussi qui le nomme Webdesign ou aussi Web-front .

Le 21 Jan. 2010 à 04h21 par SEO Maroc

Salut,

Vraiment sympa ce petit billet, je suis d’accord avec tout ce que tu raconte sur l’Intégrateur. Moi j’ai découvert l’intégration en sortant d’un BTS Info Gestion qui me prédestinait à une carrière de développeur.

Et honnêtement, dans chaque entreprise dans lesquelles j’ai eu l’occasion de travailler ces 3 dernières années (5 au total), seulement une seule reconnaissait l’utilité de l’intégrateur mais sous un statut de développeur Front-End.

Le 17 Déc. 2010 à 10h56 par Seb

Les commentaires sont fermés sur cet article.